Quelle triste histoire ! Je me reconnais également dans ce que tu racontes, j'avais beaucoup de mal aussi à l'école. Les moqueries, les railleries, à propos des vêtements, du nom de famille, du physique. Je connais aussi le "soulagement" de se dire que pour une fois, ce ne sera pas nous. Une chose est certaine c'est qu'à l'époque on était des enfants, des enfants intimidés, et que nous n'avions par forcément les épaules pour affronter un groupe d'autres enfants, et des garçons de surcroît. Je comprend également que tu t’en veuille d'avoir "laissé faire" comme tu dis. Et une chose est sure, il est bien triste de ne pas pouvoir refaire l'histoire ...
C'est certain, je ne sais pas si j'aurai pu empêcher ça, mais je pense que j'aurai pu au moins essayer. Il est aussi certain que je n'aurai jamais pu prévoir ce qui arriverait, vu qu'en tant qu'enfant on n'envisage jamais la mort ou l'accident grave, on agit sans penser aux éventuelles conséquences. Mais quand même... je veux dire, nous étions prévenus que ces portes étaient dangereuses. C'étaient des portes coupe-feu et blindées, incroyablement épaisses et lourdes, on nous interdisait de les manipuler. Il se trouve que cette fois-là, l'instit était en retard (ou occupée, je ne sais plus), et quelqu'un (j'ai oublié qui) nous a fait patienter dans la salle pour ne pas qu'on traîne dans le patio - sans surveillance. Quand j'y pense, des enfants de 5 ans sans surveillance ça frôle l'inconscience, mais bon...
En effet ce sont des situations qui nous laissent de grands moments de solitude. Mais je doute qu'elle te tienne pour responsable, il y avait d'autres élèves dans votre classe, et eux n'ont rien fait de plus (je suppose même que certains ont dû rigoler jusqu'à l'accident). Sa colère doit plutôt être tournée vers ces garçons, et j'espère que EUX vivent avec leur connerie sur la conscience.
Surement que non, effectivement... Pour avoir tenté de m'excuser sur FB, il se trouve qu'elle ne se souvient de rien. Mais quand même. Je trouve qu'on dit souvent sur un ton un peu fataliste que mes enfants sont cruels, c'est comme ça, on n'y peut rien. Personnellement, je n'étais pas une gamine parfaite, mais j'ai été très tôt au courant de ce qu'était le sadisme, la cruauté et la méchanceté. Et je n'ai jamais eu affaire à ces phases-là. Peut être parce que j'ai été celle qu'on a embêté très tôt, je ne sais pas, mais je me plais à penser que mes parents m'ont au moins transmis ces valeurs-là. Du coup, c'est de l'incompréhension qu'il me reste, en plus de la culpabilité.
Si toi tu te sens encore coupable des années plus tard, imagine la culpabilité que doivent se trainer ces 3 garçons, et celle de l'institutrice. Putain o_o;
Dans mon souvenirs, ces trois gamins, je les ai eus avec moi (dans la même classe) toute ma scolarité jusqu'en 6e. Ils n'en ont jamais parlé, même pas entre eux, ils n'étaient même pas spécialement copains. Je pense qu'ils l'ont occulté, tout comme Johanna, qu'ils ont tout fait pour ne plus y penser. Surtout que les enfants ont une facilité à se dédouaner de toute responsabilité lorsqu'ils font quelque chose de grave... Ajoute à ça les parents qui scandent des "ce ne sont que des enfants", ils n'ont pas du y accorder beaucoup de crédit, ou au mieux, c'est un souvenir un peu flou, un peu comme un petit cauchemar, si tu veux mon avis. Ils n'ont jamais eu l'air rongés de culpabilité ^^
En revanche, l'institutrice est partie à la retraite quelques temps après. Je n'ai aucune idée de la façon dont elle l'a vécu, je me souviens juste d'elle, paniquée, nous suppliant de l'aider à retrouver les phalanges... (pardon, mais c'est vrai.)
Mon dieu.... c'était plus ou moins pareil pour moi au collège, je n'étais pas vraiment appréciée: je ne m’intéressais pas à des choses dites de "filles", souvent sur les jeux vidéos ou à faire du role play... (une des raisons qui me fait actuellement détester le terme Geek utilisé a tout vas car j'en ai vraiment souffert plus jeune...C'était vraiment péjoratif...Enfin bref c'est un autre débat) Je me suis fait harceler jusqu'à tomber en dépression et ne même plus venir au collège... Et une autre fille est arrivée, comme pour toi. Un peu bizarre, elle ne devait pas être très heureuse dans sa famille vu qu'elle nous inventait des mensonges gros comme des maisons, personnellement je m'en fichais un peu j'avais mes propres soucis, mais j'avoue que ça a été également un soulagement pour moi qu'elle soit là car à ce moment là du coup on m'embettait un peu moins moi... Ta petite histoire m'as rappelé tout ces souvenirs avec beaucoup de douleur et de poésie...
Très sombre ce souvenir, l'avoir sorti sur papier a dû te faire du bien j'espère. C'est important de sortir ces choses là :( Ces petits nuages noirs de l'enfance qui nous reviennent et nous rongent parfois. Ma maman me disait toujours petite, si tu ne peux pas changer les choses avec les gestes, faits le avec ton coeur.
Ça me replonge à la même époque, je me demandais toujours de qui allais-je être la cible T_T Il m'est arrivé un incident similaire, dans les toilettes des filles. Je voulais juste faire pipi, et les garçons s'amusaient à entrer dans les toilettes, et les filles à s'y cacher en claquant violemment les portes :/ Mes ongles ont carrément sautés sous le choc, et j'en garde des marques aux doigts, mais sans ton histoire, je ne m'en serai jamais rappelé je pense, pas même de ma rééducation. On oublie vite... Ça m'attriste de me dire que tu as gardé cette culpabilité si longtemps, je t'envoie un cyber-bisou tendre et sincère :)
Oui, ça me fait toujours du bien de parler des trucs un peu marquants de mon enfance :) Merci pour ton cyber-bisou, et je suis désolée pour ta main, vraiment...
J'ai été cette fille étrange et pas très appréciée aussi. Quand on est enfant, il est tellement dur de ne pas aller dans le sens du troupeau, je comprends tout à fait ta réaction à ce moment-là. Quand on y pense, l'école est vraiment le miroir de la violence présente en chaque individu, qui semble prendre de l'ampleur quand il s'agit d'un groupe. Hello Captain Obvious, mais bon, ce sont des sujets qui me touchent.
Oh que oui. J'ai été la bizarre/naine/boule puante etc etc etc... et comme tu dis, l'effet de groupe n'arrange rien, bien au contraire. A cet âge-là on cherche à trouver sa place dans la hiérarchie sociale : dominant, suiveur, ou dominé. Les dominants ont malheureusement les deux classes du dessus pour leur taper sur la tronche :/
Moi j'étais vraiment la fille qui se faisait harceler, physiquement et psychologiquement. J'ai témoigné mais c'est très long, si toutefois ça intéresse quelqu'un, c'est ici : http://achs.forumgratuit.ch/t2-temoignage-cinq-annees-de-harcelement-scolaire-et-leurs-consequences#8 !
C'est une jolie petite BD, je te connais grâce à Patate Masquée du coup !
Quelle triste histoire ! Je me reconnais également dans ce que tu racontes, j'avais beaucoup de mal aussi à l'école. Les moqueries, les railleries, à propos des vêtements, du nom de famille, du physique. Je connais aussi le "soulagement" de se dire que pour une fois, ce ne sera pas nous.
RépondreSupprimerUne chose est certaine c'est qu'à l'époque on était des enfants, des enfants intimidés, et que nous n'avions par forcément les épaules pour affronter un groupe d'autres enfants, et des garçons de surcroît. Je comprend également que tu t’en veuille d'avoir "laissé faire" comme tu dis. Et une chose est sure, il est bien triste de ne pas pouvoir refaire l'histoire ...
C'est certain, je ne sais pas si j'aurai pu empêcher ça, mais je pense que j'aurai pu au moins essayer. Il est aussi certain que je n'aurai jamais pu prévoir ce qui arriverait, vu qu'en tant qu'enfant on n'envisage jamais la mort ou l'accident grave, on agit sans penser aux éventuelles conséquences. Mais quand même... je veux dire, nous étions prévenus que ces portes étaient dangereuses. C'étaient des portes coupe-feu et blindées, incroyablement épaisses et lourdes, on nous interdisait de les manipuler. Il se trouve que cette fois-là, l'instit était en retard (ou occupée, je ne sais plus), et quelqu'un (j'ai oublié qui) nous a fait patienter dans la salle pour ne pas qu'on traîne dans le patio - sans surveillance. Quand j'y pense, des enfants de 5 ans sans surveillance ça frôle l'inconscience, mais bon...
SupprimerTout ça pour dire que j'y repense souvent. :/
En effet ce sont des situations qui nous laissent de grands moments de solitude. Mais je doute qu'elle te tienne pour responsable, il y avait d'autres élèves dans votre classe, et eux n'ont rien fait de plus (je suppose même que certains ont dû rigoler jusqu'à l'accident). Sa colère doit plutôt être tournée vers ces garçons, et j'espère que EUX vivent avec leur connerie sur la conscience.
RépondreSupprimerSurement que non, effectivement... Pour avoir tenté de m'excuser sur FB, il se trouve qu'elle ne se souvient de rien.
SupprimerMais quand même. Je trouve qu'on dit souvent sur un ton un peu fataliste que mes enfants sont cruels, c'est comme ça, on n'y peut rien. Personnellement, je n'étais pas une gamine parfaite, mais j'ai été très tôt au courant de ce qu'était le sadisme, la cruauté et la méchanceté. Et je n'ai jamais eu affaire à ces phases-là. Peut être parce que j'ai été celle qu'on a embêté très tôt, je ne sais pas, mais je me plais à penser que mes parents m'ont au moins transmis ces valeurs-là.
Du coup, c'est de l'incompréhension qu'il me reste, en plus de la culpabilité.
Si toi tu te sens encore coupable des années plus tard, imagine la culpabilité que doivent se trainer ces 3 garçons, et celle de l'institutrice. Putain o_o;
RépondreSupprimerDans mon souvenirs, ces trois gamins, je les ai eus avec moi (dans la même classe) toute ma scolarité jusqu'en 6e. Ils n'en ont jamais parlé, même pas entre eux, ils n'étaient même pas spécialement copains. Je pense qu'ils l'ont occulté, tout comme Johanna, qu'ils ont tout fait pour ne plus y penser. Surtout que les enfants ont une facilité à se dédouaner de toute responsabilité lorsqu'ils font quelque chose de grave... Ajoute à ça les parents qui scandent des "ce ne sont que des enfants", ils n'ont pas du y accorder beaucoup de crédit, ou au mieux, c'est un souvenir un peu flou, un peu comme un petit cauchemar, si tu veux mon avis.
SupprimerIls n'ont jamais eu l'air rongés de culpabilité ^^
En revanche, l'institutrice est partie à la retraite quelques temps après. Je n'ai aucune idée de la façon dont elle l'a vécu, je me souviens juste d'elle, paniquée, nous suppliant de l'aider à retrouver les phalanges... (pardon, mais c'est vrai.)
Le spleen des petits....
RépondreSupprimerMon dieu.... c'était plus ou moins pareil pour moi au collège, je n'étais pas vraiment appréciée: je ne m’intéressais pas à des choses dites de "filles", souvent sur les jeux vidéos ou à faire du role play... (une des raisons qui me fait actuellement détester le terme Geek utilisé a tout vas car j'en ai vraiment souffert plus jeune...C'était vraiment péjoratif...Enfin bref c'est un autre débat) Je me suis fait harceler jusqu'à tomber en dépression et ne même plus venir au collège...
RépondreSupprimerEt une autre fille est arrivée, comme pour toi. Un peu bizarre, elle ne devait pas être très heureuse dans sa famille vu qu'elle nous inventait des mensonges gros comme des maisons, personnellement je m'en fichais un peu j'avais mes propres soucis, mais j'avoue que ça a été également un soulagement pour moi qu'elle soit là car à ce moment là du coup on m'embettait un peu moins moi...
Ta petite histoire m'as rappelé tout ces souvenirs avec beaucoup de douleur et de poésie...
Oh, mais dis, je connais ton blog ^^ C'est gentil de me laisser un mot.
SupprimerTrès sombre ce souvenir, l'avoir sorti sur papier a dû te faire du bien j'espère. C'est important de sortir ces choses là :( Ces petits nuages noirs de l'enfance qui nous reviennent et nous rongent parfois. Ma maman me disait toujours petite, si tu ne peux pas changer les choses avec les gestes, faits le avec ton coeur.
RépondreSupprimerÇa me replonge à la même époque, je me demandais toujours de qui allais-je être la cible T_T Il m'est arrivé un incident similaire, dans les toilettes des filles. Je voulais juste faire pipi, et les garçons s'amusaient à entrer dans les toilettes, et les filles à s'y cacher en claquant violemment les portes :/ Mes ongles ont carrément sautés sous le choc, et j'en garde des marques aux doigts, mais sans ton histoire, je ne m'en serai jamais rappelé je pense, pas même de ma rééducation. On oublie vite... Ça m'attriste de me dire que tu as gardé cette culpabilité si longtemps, je t'envoie un cyber-bisou tendre et sincère :)
Oui, ça me fait toujours du bien de parler des trucs un peu marquants de mon enfance :)
SupprimerMerci pour ton cyber-bisou, et je suis désolée pour ta main, vraiment...
J'ai été cette fille étrange et pas très appréciée aussi. Quand on est enfant, il est tellement dur de ne pas aller dans le sens du troupeau, je comprends tout à fait ta réaction à ce moment-là. Quand on y pense, l'école est vraiment le miroir de la violence présente en chaque individu, qui semble prendre de l'ampleur quand il s'agit d'un groupe. Hello Captain Obvious, mais bon, ce sont des sujets qui me touchent.
RépondreSupprimerOh que oui. J'ai été la bizarre/naine/boule puante etc etc etc... et comme tu dis, l'effet de groupe n'arrange rien, bien au contraire. A cet âge-là on cherche à trouver sa place dans la hiérarchie sociale : dominant, suiveur, ou dominé. Les dominants ont malheureusement les deux classes du dessus pour leur taper sur la tronche :/
SupprimerMoi j'étais vraiment la fille qui se faisait harceler, physiquement et psychologiquement. J'ai témoigné mais c'est très long, si toutefois ça intéresse quelqu'un, c'est ici : http://achs.forumgratuit.ch/t2-temoignage-cinq-annees-de-harcelement-scolaire-et-leurs-consequences#8 !
RépondreSupprimerC'est une jolie petite BD, je te connais grâce à Patate Masquée du coup !